Le partage artistique : La vaillance / Andra Day, LE SSERAFIM et William Ernest Henley

Pour ces moments de la vie où tout semble extrêmement compliqué. Ces artistes évoquent ce moment particulier où l’on sait exactement à quel point la situation est critique. Aucune illusion. Et pourtant la vaillance. Celle, qui part de l’intérieur, qui permettra une intelligence, loin de la panique.
Dans son intime le plus profond, se relever à chaque fois, comme le renouvellement du jour, celui qui se réalise depuis des siècles.

Le site utfortis.com vous souhaite une excellente année calendaire 2023.

Musique :
« Rise up » de Andra Day (2011)

En 2015, le titre « Rise up » pulvérise les charts américains. Ecrit par Andra Day, l’auteure-compositrice confiera au « Time » en 2017, qu’elle a écrit la chanson alors que sa vie personnelle comme professionnelle était au point mort et après avoir appris qu’une personne chère était atteinte d’un cancer.
La vidéo inspirante, illustrant la chanson souligne un quotidien peu évoqué, celui d’une épouse aimante mais aussi aidante, par pur choix. Vaillance.

I’ll rise up, I’ll rise unafraid
Je me lèverai, je me lèverai sans peur.

I’ll rise up
Je me lèverai

And I’ll do it a thousand times again
Et je le referai mille fois

(…) All we need, all we need is hope
…Tout ce dont nous avons besoin est l’espoir

« Antifragile » de LE SSERAFIM (2022)

A sa diffusion, le clip vidéo du groupe musical sud-coréen avec sa fin surprenante à 03:33, fait directement son entrée dans le top 100 des clips musicaux sur Youtube. Le groupe réunit des artistes bien connues de la scène kpop avec une expertise issue également d’autres univers (une ancienne ballerine, une chanteuse lyrique, une artiste entrepreneure et gamer…). Des paroles de chanson qui témoignent de leurs expériences difficiles en tant que femmes et êtres humains. Le clip illustre les plus grandes grandes peurs mondiales tandis que les protagonistes, sans céder à la panique, surmontent symboliquement chacune à sa manière les difficultés (liées aux catastrophes majeures, aux pressions intenses) : « Antifragile ». Témoignage d’une nouvelle génération qui assume sa manière d’être face aux préjugés, mais sans la peur.

줄 달린 인형은 no thanks 내 미랠 쓸 나의 노래
Marionnettes à corde, non merci, cette chanson pour écrire mon avenir
All I know is you can’t chain me
Tout ce que je sais, c’est que tu ne peux pas m’enchaîner
‘Cause I’m gonna break out

Car je vais casser (les chaînes) et m’échapper

Poème : « Invictus  » de  William Ernest Henley (1843 – 1903)


Atteint d’une tuberculose osseuse à l’âge de 12 ans, Henley dut subir une amputation de son pied gauche à mi-jambe à l’âge de 25 ans. Maladif toute son adolescence, bientôt amputé, il écrit un poème sur son lit d’hôpital pour témoigner face à la douleur qui suivit son amputation. Cet écrit poétique sans titre restera dans l’histoire. William Ernest Henley deviendra poète, critique littéraire et éditeur britannique. 
Ecrit en 1868, c’est bien plus tard, en 1900, qu’un autre auteur, Arthur Quiller-Couch, critique littéraire, donnera au poème le titre de « Invictus » (invaincu) en latin. Le poème fût utilisé à plusieurs reprises mais il reste à ce jour, le témoignage en toute simplicité d’un humain lucide qui n’a la prétention que de rassembler ce qui reste de lui pour pouvoir avancer.


Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.

Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible.

In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.

Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni hurlé,
Sous les matraquages du hasard,
Ma tête saigne mais reste droite.

Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.

En ce lieu de courroux et de pleurs,
Ne se profile que l’Horreur de l’ombre,
Et pourtant la menace des années
Me trouve et me trouvera sans crainte.

It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate :
I am the captain of my soul.

Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.

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A chaque fois, une vidéo musicale et un poème
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