Le partage artistique du mois : L’espoir / A.R. Rahman et Walt Whitman

Chaque mois, une vidéo musicale et un poème à partager
Mars 2020

Musique : Jai Ho de A.R. Rahman (2008)

Les paroles de « Jai Ho » ont été écrites par le poète indien référent Gulzar (né en 1934) et sont une combinaison d’hindi, d’urdu et de punjabi. Des paroles en espagnol sont également incluses dans la chanson et en font un poème sublimé en musique qui transcende les frontières : peut-on survivre à ce que l’on pense être le pire ? Le titre illustra avec succès le film « Slumdog Millionnaire » de Danny Boyle adapté de l’oeuvre de Vikas Swarup, l’histoire d’un orphelin issu des bidonvilles qui refusa la désespérance, une ode à l’étincelle, l’espoir, qui change concrètement bien souvent la donne.

रत्ती रत्ती सच्ची मैंने जान गंवाई है
Lentement, lentement, sûrement j’ai perdu ma vie
नच-नच कोयलों पे रात बिताई है
J’ai passé mes nuits à danser sur du charbon
अंखियों की नींद मैंने फूंकों से उड़ा दी
J’ai chassé le sommeil de mes yeux avec les effluves de ma bouche
गिन गिन तारे मैंने ऊंगली जलाई है
Je me suis brûlé le doigt avec l’étoile bleue…

आजा आजा जींद शामियाने के तले
Viens, viens, sous la tente de la vie décorée
आजा ज़री वाले नीले आसमान के तले
Viens, viens sous le ciel bleu décoré de zari (fils de soie couleur or)
जय हो, जय हो, जय हो, जय हो
Victoire à toi !
Baila, baila,
Danse, danse,
Ahora conmigo, tu baila para hoy
Aujourd’hui avec moi, tu danses pour ce jour…

Poème : Je chante le soi-même (One’s-Self I sing) de Walt Whitman (1819 – 1892)

Walt Whitman est l’un des poètes majeurs de la littérature américaine. Egalement journaliste, éditeur, homme politique et témoin de l’histoire de son pays (guerre de secession). Homosexuel dans la société américaine puritaine du 19eme siècle, le poète, préservera son équilibre sans haine malgré le rejet. Whitman laisse des écrits marqués par un thème qui lui tiendra à cœur toute sa vie, le profond pouvoir rédempteur de l’amour. Son recueil Feuilles vertes est un hymne à l’espérance fut-elle minuscule.

Je chante le soi-même, une simple personne séparée,
Pourtant je prononce le mot Démocratique, le mot En Masse.

C’est la physiologie du haut en bas, que je chante,
La physionomie seule, le cerveau seul, ce n’est pas digne de la Muse ; je dis que l’Ëtre complet en est bien plus digne.
C’est le féminin à l’égal du masculin que je chante.

C’est la Vie, incommensurable en passion, ressort et puissance,
Pleine de joie, mise en oeuvre par des lois divines pour la plus libre action,
C’est l’Homme Moderne que je chante.

Walt Whitman, Feuilles d’herbes (One’s-Self I sing traduction)

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A chaque fois, une vidéo musicale et un poème !

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